Échanges épistolaires sans réponses...

La Baste trouvait refuge dans sa créativité, et l'écriture, quand les temps plus sombres venaient poindre.

Le temps s'était fait si court, contraignant et constrit, quand venait le temps de créer. Alors, puisque les siens semblaient agoniser, se mourir, parce que sa ville se déchirait et souffrait tant, parce que tout pressait, la ménestrelle avait cessé de composer des chansons, et ne jouait plus que des mélodies dans l'urgence, pour garder les gens autour d'elle, au plus près d'elle, vivants.

Certaines de ses sombres taches avaient viré au blanc, tandis que ses efforts multipliés, acharnés, répétés, semblaient la vider de sa vitalité et de sa substance.

Elle avait besoin de se vider le coeur, parfois, mais elle n'avait ni le temps de s'épancher en confidence... que nul n'avait vraiment le temps d'écouter non plus.

Alors ce n'est que par la plume, qu'elle aurait évacué ce vague à l'âme, au gré de missives qui ne seraient peut-être jamais lues.

Citation :

Zahid,

Pourquoi avoir été si -con-.
Ce n'est pas vous, ça.

Était-ce donc l'éther, qui vous a piqué...
Était-ce que les cultistes ont si bien payé...
Était-ce vraiment ce couperet sur votre gorge...

Nous avons arraché une miette de vérité de la mairie, jeté bas le pouvoir de cultistes qui opprimaient le peuple et le saignaient à blanc. Et vous n'avez même pas pu le voir, vous qui en rêviez pourtant... Mais rien n'est fini.

Croymery, que vous aimiez tant... Croit-elle encore, rit-elle encore...
Je ne sais pas.

Ne reste maintenant que du sang à éponger, et torrent de larmes de ceux qui sont éplorés.

Je vous en veux.
J'essaierai de vous pardonner aux obsèques.
Nos landes ont assez de morts tourmentés et sans repos.

C.

Après une longue expédition qui avait laissé la Baste éprouvée... tant par la balade même que par les paroles qui avaient émané de son collier, elle avait repris la plume.

Citation :

Ghalaryel,

Je sais bien, que vous êtes là, à votre manière.
Les runes ne mentent pas, vos paroles non plus de toute façon.
Alors je vous tend la patte, espérant là peut-être que vous pourrez en retour expliquer ce que vous voulez.

Mais pourquoi ne pas en dire plus, sur vos motivations? Pourquoi tout doit-il être si cryptique? Si ces desseins sont communs, justement, les choses pourraient être si simples.

Pourquoi considérer que cet adjectif, curieuse, serait autre chose qu’un compliment? Selon moi... il n’y en a pas de meilleur, puisque c’est en étant curieux qu’on peut comprendre les choses. Je le suis, curieuse, moi. Cela ne paye pas toujours, mais il faut s’ébrouer et continuer. Bon gré mal gré.

Alors par curiosité, je vous ai abreuvé de ce que le monde offre. Les braises de la colère grondante du peuple floué et révolté. Les eaux apaisantes chantant au gré des mélopées à la rivière de l’oubli. Le fond de Trish’Ann. Nos spectres surnaturels, aux membres allongés ou même aux pattes avant comme des faux. Même les hallucinations frénétiques du Moo des Freth’Waraks. Tout ça, même si le bourdonnement de la méfiance, de la crainte, vous concernant s’élève tout autour de moi. C’est très facile, craindre et condamner par le fait même ce qui semble être un abysse infini de mystères.

Voyez-vous, j’aimerais voir et comprendre l’étendue du monde et comprendre ces êtres qui le peuple. Librement et sans entrave, à mon gré et selon mes envies et pulsions. J’aimerais pouvoir chanter à nouveau, j’aimerais pouvoir de nouveau goûter la légèreté. J’aimerais enterrer les tracas de la politicaillerie comme on enterre dans le sable de la patte arrière des choses qu’il n’est pas poli de citer même à l’écrit.

Les Bastes souffrent, tous, tous autant qu’ils sont. Le chant du monde est devenu un long cri strident et assourdisant, qui en laisse certains plus que d’autres en rage et en nage. Les chombres se meurent et disparaissent, certains spéculent à demi mots que nous serons les prochains.

Je cours, après autant de proies, me bute à des murs, des fausses pistes. Cela n’arrête pas. À quoi bon le dire à mes concitoyens, je ne suis pas seule dans ma situation et parler de mes vagues à l’âme ne ferait que cultiver le découragement qui est déjà une peste galopante. Alors je vous en parle à vous, car je sais que ce ressac ne vous affectera pas et n’altérera pas vos motivations, quelles qu’elles soient.

Alors puisque qui n’ose rien n’a rien, je vous le demande.
Je sais que vous voyez ce que je vois, alors vous ne pourrez pas le rater.

- Comment guérir et protéger mes frères et soeurs Bastes?
- Qui est la bête, ce fameux Ki-Ba-Ru dont personne n’ose prononcer le nom?
- Que sont nos fantômes qui ne laissent personne dormir la nuit à Croymery?
- Ou sont donc passés nos disparus de Croymery?

Et je sais au fond de moi, pour avoir été forgée de la terre de Croymery, que rien ne serait jamais gratuit. Si vous en avez le coeur, nous en causerons, bientôt.

Mes amitiés et un ours conjuré à Bubulle.

C.

Deux autres lettres se rajoutaient au calepin, parmi les épitres qui ne seraient jamais lus.

Citation :

Mélina,

Ayant appris votre départ, sans un mot, sans un adieu, à la veille d'un événement que je vous aidait à organiser... ce serait à mon tour à moi d'être sans mots.

Je vous ai laissé l'autre jour, je crois, avec de l'espoir dans le coeur, une idée de dire aurevoir à votre père chéri, de célébrer sa vie, et surtout de saisir la vôtre à pleine pattes. Les morts nous rappellent que la vie est trop courte.

Prenant le large, dans cette soudaine et subite urgence, je me perd à espérer que vous ayez au moins écouté ce dernier point. Que loin désormais des rives si gorgées de sang et de larmes, vous réappreniez à rire, à vivre, à penser à demain et à imaginer ce demain rieur.

Dire que votre périple ne sera pas facile est un euphémisme. L'éther encore gorge les eaux. Certains vous imagineraient déjà morts, vous, ainsi que vos compagnons portés par un espoir enfiévré que d'autres rives seront plus douces.

Je ne peux qu'espèrer que Ghalaryel vous réserve vents et vagues favorables plutôt qu'un courroux subit et soudain. Qui sait si le ressac ne vous portera pas aux rives du troisième continent dont Ru citait l'existence... Les survivants qui s'y trouvent sont peut-être plus amènes, le vin meilleur, la vie plus sereine. Vous saurez. Vous saurez aussi, posant le pied là, ce que ce sera que d'être étranger en un étrange pays, que d'être accepté en une ville nouvelle avec son lot de coutumes et dogmes. L'univers a toujours eu le sens d'une mordante ironie.

J'aurais aimé savoir, j'en aurais fait une fable le temps venu.

Mais je ne saurai pas.

Bonne route à toi, que j'appelle amie, une première, et une dernière fois.

C.

Citation :

Modos,

Enfin le ènième du nom, alors Modos le poète, Modos aussi l'éphémère.

On dit que génie et folie sont proches voisins, et peut-être à avoir prêté oreille au bourdonnement de notre cité un soir de trop, cela t'aura valu dans la démence la plus noire de te jeter dans les eaux troubles, flambant, pour rattraper un bateau parti depuis un temps.

De la rumeur qui court, tu étais comme un chaton fou, gorgé d'énergie mais de peu de conscience, lancé aussi vite que tes pattes pouvaient te porter pour aussitôt te casser la figure.

Les chatons ont toujours quelqu'un pour les rattraper par le cou, et lécher leurs blessures. Tu n'en as pas eu. C'est triste, de dire aurevoir, ou peut-être adieu, à un autre inspiré.

Le temps que nous avons est court, tu l'as encore rappelé.

C.

La Ménestrelle aurait bien pu retrouver parmi ces lettres quelques unes similaires, d'Une patte et d'une plume qui de style diffère, mais d'essence on pouvait y voir une certaine ressemblance.

Citation :

Zahid,

Tu as toujours été -con-.
Ce n'est pas une excuse.

Était-ce là la confiance que celui-ci portait à celle-ci?
Était-ce là l'honnêteté promise à celle-ci par celui-ci?
Était-ce là la compréhension que Zahid eut du fardeau que celle-ci se force à porter?

Leurs conversations se voulaient hors du flot des complots. Honnêteté proactive, consultation volontaire. Mais, comme par le passé, celui-ci à librement choisi de désobéir à l'ordre proférée par celle-ci. Elle se voit navrée du déshonneur que Zahid porte sur lui.Elle aura fahi à la tâche qu’elle s’était librement imposée.

Celui-ci promit de rester loyal à celle-ci tant que celle-ci ne serait pas un danger pour Croymery. Mais Zahid est menteur. Zahid aura menti à La Reyne, et à lui-même, se faisant principal danger de l'immaculée intacte. Zahid est un menteur. Zahid n'aura su que mentir, alors comment savoir si celui-ci mentait, sur sa barque, quand il clamait haut et fort cette amitié théorique? Ou bien avant, quand il mentait s’en remettre à La Reyne..? Celui-ci était  libre de ses choix. Sans importance, vraiment.

C'est le sang plein les pattes, le cœur planté d'erreurs, le fardeau gros, qu'elle ne peut que rester.

Celle-ci s'en veut.
Elle ne saurait se le pardonner, ne peut que porter.
Jusqu'à sa mort absolue, sans traces, ou pour son éternité libre et sans repos.

C'.

Citation :

Ghalaryel,

Celle-ci se voit fort hostile à votre endroit. Une reine sans peuple, qui submerge sa sœur de questions sans réponses, et qui, pour autant qu’elle puisse le voir, se trouve autant une menace que les instabilités d'éther, les tempêtes et la brume.

Ciassa vous porte au cou, plus près du cœur que celle-ci n’aurait su remarquer. Elle aurait dû savoir, aurait dû se montrer là pour celle-ci, cumque, ad vitam aeternam. Sa principale question; pourquoi..? Pourquoi Ciassa, pourquoi toi Ghalaryel, pourquoi maintenant?

Surtout, pourquoi Ciassa ne parle plus de ses motivations? Pourquoi chaque interaction entre elles doit-elle être si polémique? Les desseins de Ciara sont communs à Ciassa encore et toujours, si celles-ci pouvaient l'énoncer sans retenue, justement, les choses pourraient être si simples.Mau garde celà simple. Celles-ci devraient prendre exemple.

Jamais celle-ci ne pourrait considérer que cet adjectif, curieuse, soit autre chose qu’un compliment. il n’y en a plus beau que cela, puisque c’est en étant curieux qu’on peut apprécier les choses, et les gens. Je le suis, curieuse, moi aussi. Cela ne paye pas toujours, mais il ne faut surtout pas s’y oublier. Beau gré à préserver malgré.

Celle-ci se voit porteuse d'yeux qui n’ont jamais démontré être de confiance, être sûres, être source de confortable acceptations. Et malgré celà, Ciassa se voit accepter un échange inégal à votre endroit. Au risque de sa vie, de sa santé et de sa toute méritée quiétude.

Le monde était, il y a longtemps, petit. Si petit que celle-ci pouvait compter sur ses griffes les choses importantes. Elle n’aurait bientôt plus de fourrure si elle arrachait un poil pour chaque détail qui compose l’importance de ce monde qui ne cesse de devenir plus grand.

Si Ciassa se voit porter le fardeau de l’ensemble, Cira se voit porter celle de chaque individu qu’elle juge digne des honneurs. Ciassa fut la première, et restera la plus importante. La Qui-Veut-Être Reine Ghalaryel sait-elle même le fardeau qu’il convient de l’un comme de l’autre? Ciassa porte le cerveau, la pièce centrale, essentielle, celle qui sous-pèse, qui relativise, sous pèse, réfléchit et compromet. Celle qui fait que l'éther n’a pas déjà engloutit le monde, et qu’il peut de nouveau être grand. Ciara porte celui de trancher, de souffrir du cœur, pour chacun qui y joue un rôle d’importance. Elle se doit d’être ferme et méfiante face aux nouvelles rencontres. Un cœur est sans compromis. Surtout face à ceux qui évitent de la confronter dans leur toute complète individualité.

La Reyne est lasse de ne savoir qui prendre en chasse et qui prendre au mot. C’est son devoir de les examiner à l’unité, de les filtrer, ou de les supprimer si la nécessité en venait. Elle invite donc la Dame Ghalaryel à s'honorer d’une audience avec celle-ci.

Ma soeur à de nombreuses questions, plus essentielles au bien de tous, mais Ciara doit penser au beau pour celle-ci. Et une question demeure:

- Pourquoi?

Celle-ci sait également que qui n’offre rien n’a rien, et si Ciassa se voit vouloir offrir part de son être, de sa précieuse existence, pour servir les desseins de celle qui se dit reine, alors que celle-ci s'acquitte de son devoir et qu’elle porte le fardeau du sacrifice de sa soeur, sans jamais se voir outrée de recevoir le courroux de La Reyne, qui ne comprend pas cette décision.

Mes sincères suspicions et mes griffes au mollet de Bubulle.
C’.

Citation :

Dulcea,
Celle-ci est seule véritable impartiale. Seule à comprendre que l'existence mortelle n’est pas au beaux fixe, qu’elle est en perpétuelle mouvance et que son seul dénominateur commun, est sa finalité. Un portfolio basé. sur des vices et des vertus est source de contradictions ingérables et c'est, bien entendu, un fait qui aura tôt fait de venir alourdir les tâches de gérer cette existence..

Dulcea a la lourde tâche de réguler ce qui peut ou ne peut pas exister à un instant précis. Celle-ci aura souvent détesté celle-là pour avoir repris une âme chère. Mais, en réalité, elle ne peut qu’admirer le fardeau qu’elle se fait devoir de porter pour que tous aient droit d’exister. En comparaison, La Reyne est petit joueur sur un grand échiquier. Mais elle se voit en Dulcea. Si seulement celle-ci se voyait également en elle. Si elle voyait que sa rage de vivre n’est, en fait, que pure dévotion pour la bénédiction de Dulcea de lui permettre l'existence. Elle a presque l’impression de connaître celle-ci. Deux vieilles amies, séparées par les flux du temps et du monde.

Ciar’Reyna espère un jour pouvoir concrétiser cette familiarité, prendre moment pour discuter, se comprendre réellement, et partager temps et affection. Elle pourrait même rappeler à celle-ci de porter des gestes affectueux à l'endroit de Myrhaïd, qui saurait les apprécier et qui, très franchement, le mérite. Elles pourraient également parler de tout, de rien, des deux en même temps. Dulcea pourra ensuite jeter son âme au flux alors que son corps, dissous à l’acide, aura disparu déjà.

Dulcea, La Reyne plaide allégeance aux desseins de celle-ci, puisque rien d’autre ne fait sens à l'existence que sa finalité. Elle octroie sa pure dévotion à l’endroit de celle qui fut, est et sera.

Ainsi, elle cligne des yeux à l'endroit de son amie sans retenue, à bientôt,
C’.

Citation :

Myrhaïd,
Celle-là aime celle-ci. Tout simplement. Elle ne peut pas se voir suivante de La Martyr. Ce n’est pas là son rôle. Mais elle aime celle-ci et est certaine que Dolcea l’aime, profondément. Celle-ci aura toujours été des plus belles intentions à l’endroit de Dolcea, et celle-là ne peut que le voir. C'est l'un des énormes fardeaux pour Dulcea à porter, qu’est celui de la souffrance de Myrhaïd.

Quoi qu'il en soit, La Reyne ne peut offrir sa pure dévotion, mais veut que celle-ci sache à quel point elle est aimée, appréciée, et que celle-là est consciente des sacrifices de celle-ci.

Celle-là cligne tendrement, avec amour même, à l’endroit de celle-ci,
C’.

Citation :

Rem’Niir,
Celui-ci a toujours été con. Comme Zahid. Toujours été d’intentions pures. Comme Dj’Ahmel. Toujours été vrai, comme Jahemil. Mais la loyauté n’est pas un concept simpliste.  Ce n’est pas une excuse.

“Ceux ne déviant pas de leurs serments et ententes.”; si simple en surface. Mau serait fier. Mais qu’en est-il de décisions prises en manque d’information? Ainsi Rem’Niir propose quoi? De tenir une entente qui en briserait d’autres plus importantes? De ne pas prendre cette entente et alors se voir refuser des positions stratégiques sur le plateau? Quelle drôle d’idée. Stagner ses pièces sans prendre de risques est une excellente façon de perdre le roi très vite. Alors donc, choisir lesquelles sont de plus haute importance? Choix difficile et arbitraire, dénaturant les promesses de loyauté originale. De définir comme immuable sa parole est chose dangereuse. Sa parole tient tant que la réalité et les ressentis du moment de la promesse affligent toujours l'existence. à contexte différent, parole différente. Ce n’est qu’ainsi qu’on peu réellement être vrai et donc, propre à ce qu’on offre aux autres. Jahemil l’aura bien compris, celle-ci s’en réjouit. Peut-être Rem’Niir avait déjà solutionné ce problème. Mais Rem’Niir ne se sentait pas d’envie d’en parler à La Reyne. D’un cas comme de l’autre, celui-ci s’en voit légèrement con. Mais celle-ci se voit souvent être conne, sans importance. L’important reste de progresser suite à cette réalisation.

“Ceux qui ne connaissent pas la trahison.”. Ici, celle-ci voue toute son admiration pour Rem’Niir. Mais elle ajoutera et raffermira cette position. Pourfendre les traîtres, chasser Corbus; étriper de ses griffes son ventre écailleux, pourfendre de ses crocs la gorge du serpent. Là est le devoir d’un suivant de Rem’Niir. Non pas servir le fourbe par loyauté. Sitôt sa fourberie découverte, il est de son devoir de le pourchasser au nom de la vraie loyauté. Celle honnête, pure, et changeante.

“Ceux qui servent sans questionnements les personnes à qui ils ont fait allégeance.” est un parfait non-sens. Celle-ci se voit fort navrée de voir les enseignements de Rem’Niir promouvoir de telles anneries. Faire allégences n’est pas de remettre tous entre les mains d’un autre. C’est plutôt l’inverse. De prendre LE TEMPS de questionner les motifs et justifications de son chargé de décision! C’est l’essence même d’être loyale que de se faire un devoir de COMPRENDRE les décisions de son supérieur décisionnel. De débattre cette idée, d’objecter ce qu’elle juge comme faux. Jusqu’à ce que les deux partis se voient en accord d’une décision. Peut-elle alors abonder dans le sens de son ou sa supérieur décisionnel en toute confiance, même si elle n’est pas en accord? Bien sûr. tant qu’elle à confiance en la véracité et l’intégrité des décisions de l’autre. Suivra-t-elle alors sans équivoque la ligne de pensée défendue par l’objet de sa loyauté. Si. En sachant que les raisons de sa difficile loyauté sont, à ce jour, encore en accordance avec son existence.

“Ceux prêts à briser leurs limites morales dans le but de respecter leurs ententes.” La moralité est subjective à chacun. Ainsi, cette ligne est vide de sens, puisque tous respectent leur propre moralité, en tout temps, et sans possible dérogation à ce fait. La moralité est simplement notre perception mise en relation avec la norme et notre position face à cette norme. Voilà tout. Ligne vide de sens.

Celle-ci semble dure avec Rem’Niir, mais c'est par respect. Elle se voit en lui et dans son combat contre Corbus. Elle admire Rem’Niir pour être porteur de ce difficile concept de loyauté. Et, dans sa dévotion au concept, se fait un devoir de signifier ses désaccords et nuances, pour ouvrir un débat qui vise à la même chose. Ainsi, celle-ci est persuadée que si celui-ci et celle-là pouvait discuter, elle serait prête à plaider allégeance et servir loyalement ces idéaux. Après tout et jusqu’à preuve du contraire, Rem’Niir est de La Bande.

Celle-ci cligne à l'endroit l’endroit de celui-là, dans la hate de sa réponse,
C’.

Citation :

Ozrin,
La Reyne se voit en lui. Elle se sait sur les même chemins, voit leur destins se croiser, elle partage ses visions, ses souffrances, ses colères, sa rage. Leurs intensions, leur compassion, leur amour, leur haine, en tout point similaire. Elle n’a pas à débattre longtemps.

Celle-ci se voit souvent tiraillé entre amour et haine, compassion et rétribution. Elle ne peut imaginer ce que Ozrin doit endurer. Elle l’admire, et le pleure. Elle sait son amour pour l'existence si grande, son désir de voir fleurir les idées de dolcea grandes, le besoin de préserver Myrhaïd de souffrances additionnelles, grand également. Elle comprend ces enjeux pour les vivre tous les jours avec les siens, avec ceux qui donnent un sens à son existence. Le rôle de La Reyne n'est pas uniquement d’échanger, de tester et d’avancer, mais aussi de protéger, de détourner, de répliquer, de se relever et de porter la charge.

La Reyne veut rencontrer Ozrin en personne. Elle veut lui parler, elle veut que celui-ci la guide. Comment garder sa joie d’exister sur un chemin qui nous force à la haine des mauvaises intentions, des désirs de voir s'effondrer le sens de l'existence et ne laisser derrière que souffrance? Elle s’y refuse. Elle sait être près de Ozrin, mais ne peut le prier sans savoir le chemin à suivre. Comment Ozrin peut-il se sacrifier et ainsu détester par amour? Comment alors garder son âme ouverte à aimer l'existence et les belles choses qui en découlent? Celle-ci ne sait pas. Ozrin le sait-il?

Quoi qu’il en soit, s’il en va de plaider allégeance, de croire sans voir au bonnes intentions de ce dernier, afin de courir la chance de ces discussions plus que nécessaire entre La Reyne et Ozrin, alors ainsi soit-il, elle se voit fervente et priera La Bête sans retenue.

De bête à bête, celle-ci cligne des yeux à l’endroit de celui-là,
C’

Citation :

Avidael,
Celle-ci se répugne de celui-là. De corrompre ainsi les belles choses qui découlent de l’existence. De jouir des plaisir charnels, des joie esthétiques et de profiter des instant d'existence à leur maximum est primordiale à l'existence finie, Dulcea le comprend. Mais de corrompre le beau et le bon, de détourner l’essentiel et l’agréable, pour profiter de ses allures, de l’attraction que cet état génère, pour corrompre d’avantage? Inacceptable. Celle-ci espère que ses complots lui reviendront au museau, mais celà semble déjà le cas. N’aura-t-il pas lui même invité, de sa propre corruption, sa femme à le trahir et à accoucher d’un serpent? Bien que mérité, Avidael a créé bien pire que lui. De par sa corruption intéressée aura naquis la traîtrise malfaisante. Avidael se nourrit des autres, mais se nourrit de leur toute naïve consommation de leur existence. Corbus se nourrit de leur souffrance. Mais l’un est la faute des ingérence de l’autre.

Ainsi, elle ne peut que lui signifier son dégoût pour sa façon de gérer son portfolio. Elle ne veut pas le détruire, mais Avidael n’en est pas digne. Elle conservera la luxure, qui pour Avidael et ses suivants englobbe luxure à proprement parler, gloutonnie, goût de l'extravagant, et du somptueux. Elle s’en fera une vraie championne d'Hédonisme. Elle rejette toute forme de basses utilisations du concept. Avidael devrait préparer ses défenses. Et éviter un coup de traître dans le dos de la part de sa “fidèle” compagne et de leur fils illégitime.

Elle tourne le dos froidement à ton endroit,
C’.

Citation :

Corbus,
Traître créature, La Reyne est lasse de devoir se voir déceler les serpents dans sa botte de non-sens. Elle déclare ouvertement et sans retenue les hostilités. Elle aura assez vu ce que ses préceptes apportent et les blessures que celui-ci aura causé à Rem’Niir, ami de La Reyne, membre de La Bande de celle-ci, pour s’être fait une tête. Celui-ci tentera de changer ses avis s’il se sent mal-compris, mais elle -ne supporte pas- ceux qui s’abreuvent des souffrances des autres pour oublier les leurs. Elle vient pour toi, la bête vient pour toi, le prédateur sans pitié pour les monstres et vils d’âme se fait les griffes et les crocs dans l’attente de pouvoir TE les planter à TA gorge.

Celle-ci feint d’ignorer celui-là, le fixant de l’angle dulcea. Puis elle fond sur sa proie sitôt l’occasion venue. Si l’occasion se présente, celle-ci arrachera le cœur de Corbus, lancera le portfolio de cet être dégoûtant au fond du grand flot des âmes.
Garde l'œil ouvert, vil reptil, un prédateur est à tes trousses.
C’.

Citation :

Lazuliann,
Qu’est-ce que le chao? Lazuliann semble maîtriser le portfolio de par sa grande tendance à vouloir user du désordre pour créer les opportunités, si? Jouons donc ensemble à voir qui a la patte la plus adroite à porter ce fardeau. Le chao, appelé même par les théologiens désordre, n’est pas le simple état de confusion qui nait d’actes désorganisés, ni même le total opposé de l’ordre. On dit souvent que l’un ne va pas sans l’autre, ou que de l’un naît l’autre. Ce n’est ni totalement vrai, ni totalement faux.

Le chao est l’instant passé en collision à celui futur dans un espace qui est, alors, encore incertain. Ce n’est pas le moment d’appréhension avant d’orchestrer sa symphonie, ce n’est pas le rideau qui se lève sur les trames et scénarios mis en place. C’est le résultat constant de chaque instant, chaque élément composant l'existence et son expérience. Qu’est-ce que cette âme sait de vivre en constante agonie de sens quant à l’expression la plus totale de son existence? D’où vient-elle pour prétendre pouvoir compétitionner -une baste- quant à la maitrise de cet état permanent de chaos traduite en une parution continue des plus émerveillantes? La Reyne sait que peu importe la réponse de celle-là, ce n’est -rien- en comparaison à -La Reyne-.

Griffe sorties face à l’âme banale. Tourmentée, survivante, si. Celle-là n’enlève rien à Lasuliann, elle se voit grande maîtresse de ce ‘vice’ qu’elle nomme ‘désordre’, mais ne semble comprendre réellement. Si, l’ordre et l’organisation permettent de contraindre le chao, le former vers un futur prévisible il ne saurait le réguler complètement. Les plus opportunistes sauront mentalement créer un certain ordre logique dans ce chao pour profiter et manipuler également les chances que le chao prenne forme de manière désirée. Ainsi, celle-ci peut comprendre Equitas d’être aussi fier de sa personne, celle-ci aurait tant dit à Dulcea l'honorer de sa totale admiration, de sa complète dévotion et de son absolu amour. Mais La Reyne ne se serait jamais prétendue capable de porter le fardeau de Dulcea aussi puissante la combinaison des deux portfolios soit-elle. Non pas que La Reyne soit très maîtresse de l’ordre. Celle-ci et celle-là parle du chaos, de toute façon.

Le vrai problème Lazualiann, c’est son second parfolio, celui partagé. Comment ne pas voir le chaos comme autre chose que la pure énergie de l'existence quand on cherche à -corrompre- cette existence. Celle-ci ne se cache pas de ses intentions, et La Reyne comprend maintenant pourquoi elle aurait dû étudier les divins bien avant. Son petit malaise social avec Sarastee ne l’excuse pas de ses tardives réalisations. Si elle l’aurait compris à quatre ans… peut-être discuterait-elle déjà avec plusieurs divins. Enfin elle s’écarte. Le chaos est couché sur papier de façon bien trop spontanée.


La vie est une comédie, un récit, tragédie absurde sur les planches de l'existence offerte par Dulcea. C’est l’arène de lutteurs de spectacles s’affrontent pour l'œil émerveillé du reste de l'existence. Lazuliann est le genre qui aura décidé d’écrire à elle seule son histoire. De dénaturer, détourner, et déformer les intentions des être d’émotion pour profiter du chao et corrompre encore plus, forcé à sa vision déformée d’un monde sans sens. Celle-ci se sera décidée antagoniste volontaire. Libre à elle. Celle-ci est prête à faire d’elle sa Nemesis. Non pas qu’elle soit protagoniste. Enfin, chacun l’est de sa partie, devant ses spectateurs, quand les feux sont sur lui. La Reyne n’accepte pas de paraître sans importance sur scène. Mais Luzaliann n’est pas la seule antagoniste de nos problèmes et de nos trames. Et chacun est libre de faire un sens dans le non sens, de l’ordre dans le chaos et d’y voir là un monde où la souffrance à un sens autre.

La Reyne croyait se voir perdre peu à peu ses sens, devenir lasse, ennuyée, irritée par les prestations des autres existences, rien n’avait d’importance que la souffrance. Le non-sens était seul sens et dans un monde sans sens rien n’a d’importance. Ses lectures divines dans un appartement divin en compagnie d’une strigoi divine et d’un lit des plus divins, lui auront fait réaliser que elle se fait -un devoir- que ses parutions et contributions sont -importantes-. Qu’elle marque l'esprit d’autres existences, qu’elle inspire les âmes qui retourneront au grand flots, qu’elle les ai marqué au point d’influencer leur prochaine existence.. C’est pour cette raison qu’elle veut ses écrits, ses avoirs et ses fourrures détruites, sans traces. Elle veut que ce soit les âmes naissantes qui soient inspirées. Pas inspirer une interprétation passagère lors de l’expérience de l'existence..

Ainsi, Lazuliann sait avoir le prédateur à ses trousses. Mais celle-ci ne doit pas avoir de craintes. Elle ne veut pas jouer avec Corbus, elle veut l’anéantir. Elle veut par contre jouer avec Lazuliann. La Reyne aime jouer avec ses proies. Mais c’est souvent les fins de chasse les plus violentes, d’un côté comme de l’autre. Celle-ci et celle-là sont maintenant des nemesis. Et cette missive est la première de plusieurs, probablement. Même si celle-ci à ses griffes sur le vrai et véritable Jahemil. Celui-ci n’est pas le croyen d’or que Lazuliann croit avoir trouvé. Il n’est pas corruptible. C’est, de ceux que La Reyne aura vu, dans les plus à même à rebondir face à ce genre de chaos abrasif et incontrôlable. Mais surtout, il est bien entouré. Il fait partie de la bande. Celle-ci s’explique encore mal pourquoi il ne fait pas partie du clan. Mais il est -important-. Même si un jour Lazuliann vient à cogner à cette porte, de l’appartement, juste ici, pour discuter, ces missives seront rituelles dans son sac.

Elle a encore beaucoup à discuter, le jeu ne fait que commencer, mais celle-ci aura assez écrit pour cette nuit. Celle-là devra se contenter de ça.. La belle nuit, les beaux rêves, Lazuliann. Celle-ci espère pouvoir appeler sa nemesis précieuse plutôt que banale. Dans la hâte de pouvoir se rencontrer, qu’elles jouent, qu’elles clignent des yeux l’une à l’autre, et qu’un jour où le spectacle en est à ce stade, un affrontement ultime soldé par le démembrement de l’une ou de l’autre alors que les partisans de La Reyne et de Lazuliann crient leur délire, ébahis par le spectaculaire du chaos qui aura pris forme.

C’.

La missive adressée à Lazualiann avait été remise à Jahemil-Feir.