Le Petit Livre Des Grands Bastes [Version Brouillon - Pour Ciassa]

La Ménestrelle, Ciar'Sorcha, aurait pu trouver dans ses effets une note et les balbutiements d'un livre écrit de la griffe de sa sœur, La Reyne, Ciar'Reyna.

Citation :

Ciassa,

Ciara aura eu le besoin d'écrire un livre. Celui qui explique son existence. Ciassa peut user des chapitres comme articles à la gazette, les diffuser en pamphlets, en faire ce qui lui plait. Celle-ci serait même ravie de voir celle-là s'honorer de quelques chapitres de sa patte, de son esprit et de son cœur. Ciassa est libre d'y ajouter et d'en disposer. Elle peut également user du nom de plume et le partager avec d'autres qui sauraient comprendre.

Dans un future proche, Ciara pourra copier et partager ce livre pour, par exemple, le mettre à disposition dans les bibliothèques ici à Croymery ou dans celles illustres de Nax'Uss, ou celle de Fhel'asari et même Edolas s'ils se voient ouvert à La Reyne et les écrits de Ciar'Basta. Dans tous les cas, voici un projet commun qui saura les lier encore un peu plus l'une à l'autre.

Celle-ci cligne tendrement à l'endroit de celle-là,
Ciara.

Citation :

Le Petit Livre des Grands Bastes

Selon Ciar’Basta

On dit Ciar’Basta mystique, cryptique même, alors que celle-ci parle toujours ouvertement, franchement et sans entraves. Elle se voit nette de clarté et pourtant, les autres espèces que les baste y voit là un jeu cryptique et une complexe charade. Celle-ci ne fait que décrire les ressentis de son existence, exprimés par interactions.Les mémoires, les émotions, les perceptions, les interprétations, des ressentis qui se percutent dans leur constante mouvance. Qui s’attirent, se repoussent, s'altèrent, se combinent et évoluent.

Comment celle-ci peut-elle avoir l'ambition de fomenter des complots, de grands projets de gagner un jeu sombre et sans gagnant, dans un monde où rien n’a de sens que la souffrance, alors qu’elle vit tant en même temps et si rapidement? Non-sens, vraiment. Celle-ci ne fait que vivre spontanément parce que c’est ainsi qu’elle est, que ceux-ci sont. Les Bastes.

Ainsi peut-être ces petits chapitres informatifs sauront éduquer les autres espèces sur ce qui fait de ceux-ci des êtres si impressionnants, étranges, ancrages d’émerveillement, créatures d’attraction. Ciar’Basta est sincère lorsqu’elle dit qu’elle l’espère.

Longévité

Un baste moyen vit une vie qui s’étalant sur plus ou moins 10 à 20 ans. C’est, tout au plus, environ 1040 semaines; 174‎‎000 heures. Chaque minute, chaque instant, chaque infinie fraction de temps compte. Elles forgent chacune de nos réactions, toutes nos décisions. C’est en un instant. Ciar’Basta ne croit pas que les baste diffère dans leur ressentis général, qui, de toute façon, diffère d’un individu à l’autre, comme celle-ci se verra expliquer dans un des chapitres subséquents. Mais imaginez, ou du moins tentez, d’imaginer ce qu’est l'existence d’une créature qui perçoit autant aussi rapidement? Chaque milliseconde se bousculent consciemment des milliers de phénomènes de corps et d’esprits.


Une baste ne vit pas courtement, ou peu. Un baste vit vite.La nuance est importante, et très peu la conçoit. À deux ans, un baste se voit déjà capable de subvenir de lui-même. Logique puisque les siens vont et viennent si rapidement. Bien vite il sera de ceux qui prennent soins, et qui pleure ceux pour qui aucun soin ne saurait préserver.  À six ans, une baste attend déjà sa deuxième portée. Que faisiez-vous à six ans? Qu'avez-vous vécu, déjà? Les bastes ne sont PAS enfants.

Trop souvent, celle-ci se voit devoir le répéter depuis qu’elle se mêle plus librement aux autres espèces, depuis que le petit monde est devenu grand. Entre bastes, ce n’est guère nécessaire de se le dire, pour le vivre si rapidement. Ciar’Basta entend souvent espèces à longue longévité de leur enfance, elle entend même des strigoî et néanilth lui parler d’autres vies, d'anciennes vie, d’un lointain passé. Ciar’Basta aura vu son enfance passer brièvement, et n’en garde que peu de souvenirs à contempler. Ceux-ci vagues, restent trop souvent rattachés à la mort de l’un des siens. Famines, maladies, accidents, conflits armés et âge avancé… la mort est coutume chez les bastes. D’autant plus que celle-ci connut la vie de bastes de la sous-basse de Croymery. Nombreux sont les bastes sous ces vieilles planches. Nombreux sont ceux au-dessus de ces planches. La basse et la sous-basse furent longtemps l’unique royaume de La Reyne. Le nombre et le temps, deux éléments qui auront su la souder douloureusement au autres de son espèce.

Les Ciar est famille à l'extinction. Grands-père, grand-mère, père et mère emportés tous trop tôt. Celle-ci se souvient de frères et sœurs tombant alors qu’ils et elles prenaient soin de Ciar’Basta. Mais l'espoir de celle-ci, aujourd’hui l'espoir de tout un peuple, aura su préserver La Reyne. Ciar’Sorcha est et restera toujours lueur d’espoir dans le noir. Les Ciar n’ont pas de portés saines, seules deux de ses héritières perdurent, aucun d’elle en voit d’une portée. Qui plus est, la cadette de quelques minutes révulse même à l’idée de procréer. Celle-ci et celle-là on pu se créer un nouveau clans, trouver des âmes de confiance qui se voient recevoir les honneurs d’être des leurs. Mais les Ciar furent toujours particuliers parmi les leurs.

Les bastes, en général, enfantent leur seconde porté alors que la majorité des femelles de la première du clan porte elle-même une première fois, et que les mâles se dispersent pour féconder les femelles des autres clans. Il est donc logique de voir ceux-ci aussi soudés. De par le sang et les connexions, liens familiaux multiples et complexes. Alors que leur arrière grand-père est encore en âge fertile et actif, une troisième génération est à son tour porteuse d’une nouvelle porté. Bien sûr, la mort reste chose courante au sein de toutes ces familles, mais il est rare de voir un clan en déclin de nombre. Qui plus est, en général, les bastes esseulés sont rapidement accueillis parmi l’une d’entre elles. Ciassa se serait rapidement trouvé une famille d’accueil saine et nombreuse si ce n’eut été de Ciara, de son tempérament changeant, de ses réactions trop intenses et de son infinie réticence à se voir porter elle-même. Mau aura trouvé en la petite famille en déclin une patte d’attention et d’affection. Le premier d’une liste grandissante. Et avec le petit monde devenu grand, les Ciar se voient de nouveaux horizons à explorer Ciar’Basta s’écarte.

Il est temps de clore ce chapitre sur ce bref résumé bien éclairci: Les bastes vivent beaucoup, rapidement, ne sont pas d’éternels enfants, et leur cycle de vie accéléré les rapprochent les uns des autres de manière tout aussi accélérée.

Quelques parchemins fripés avaient fait leur apparition dans les étagères de l'appartement Nax'Ussois de la baste. Certains auraient pu mettre la main sur de tels écrits, qui semblaient encore plus brouillons que ceux laissés dans les effets de sa sœur.

HRP:

Citation :

Territoire

Le baste est une créature d’émotion accordant beaucoup d’importance à son territoire. La grandeur et ses points d’intérêts se voit multiple et variés de baste en baste. Si Ciar’Basta se doit de définir la structure du territoire baste, elle le ferait en trois zones. Le château, la cité et le royaume.

Le château, aussi connu comme La Tanière, ou Le Nid, est le centre nerveux de tout. L’endroit où se retrouver. Il peut-être parfois minuscule: aigséguë comme une boîte, fait d’une seule pièce, où chaque zone s’enchevêtre sur l’autre, Comme une vieille cabane moisie de la sous-basse ville, faisant quatres mesures par quatres mesures, tout juste assez pour un lit et quelques meubles, ou, littéralement, une boîte. Demandez en quelque chose à Saraste. Cette zone peut parfois être très grande: une infinité de pièces aux grands espaces respirant la vastitude. Comme un réseau de bâtiments de la sous-basses et las basse ville de Croymery, un ou plusieurs grands manoirs en hautes, ou un grand appartement, retiré, privé, entre deux portails, à Nax’Uss. Ce n’est pas ce qui définit le château, mais souvent relatif à la grandeur des autres zones, celle-ci croit.

Le château est surtout synonyme de liberté totale, celle de ne pas craindre la traîtrise et les rébellions, celle de ne pas avoir peur d’être violenté, voler ou … pire. C'est donc un endroit synonyme de sécurité avant toute chose. Là où le confort est toujours agréable, et où le clan se retrouve le plus souvent. Il comprend idéalement: un minimum d’un endroit pour siester; un endroit où conserver les ressources et la nourriture, cuisiner et manger; un espace pour entretenir fourrures; un lieu de jeux, d'interactions et d’échanges sociales des individus du clan entre eux et avec les amis du clan. On peut y ajouter des zones de jeux, de siestes, de détente, d’hygiène… Le château possède au moins un endroit où y soulager en toute sécurité  les petits besoins des grands bastes, bien sûr. Il arrive même à certains bastes de recréer de plus petits territoires au sein du château, aux enjeux et délimitations moins marqués.

Il va donc sans dire que le château dans son ensemble se doit d’être réservé au sien, à son clan. Ce n’est pas là un geste égoïste, simplement il faut que chaque clan s’assure pouvoir pourvoir aux besoins et envies de chaque membre dudit clan. Le château permet aussi au clan de protéger chacun de ses membres de cette mort pendant constamment au museau ses membres.

Un clan est fait de grand nombre d’individus chez les bastes en moyenne. Celui des Ciar se voit tenter d'ouvrir les portes aux gens, de tendre la patte à d’autres. Certains se voient disparus, comme Spirue La Lunaire Étrangère, Vesper La Parfaitement de Travers, Ru qui aurait déçu car elle nous laisserait sans suite ni issu à tout ce qui aurait pu; une amie endormie. Ou en quête dangereuse de soi, comme Loktar Phare de Sagesse que celle-ci ne peut retrouver dans la brume alors que c’est cette fois lui qui aura besoin d’un peu de chaleureuse lumière. Et d’autres, comme les Admenor fuient sans même un au revoir ou même Zahid qui aura fuit la vie plutôt que de se battre pour redorer ses honneurs. Ce n’est pas faute d’essais et de s’ouvrir avec leur vision baste à toutes sortes d’espèces sans les voir s'honorer de développer ces relations complexes. Bref… Ciar’Basta réserve de très long chapitres aux relations complexes qu’entretient un baste avec les individus qui composent le clan, la bande, le peuple et le monde. Dans un petit monde devenu grand­, pour un Clan au nombre souffrant, cela serait pertinent.

La cité, aussi connue comme Le Secteur ou L’Horizon, est la zone qui se doit d’être protégée et partagée. C’est l’endroit où chaque individu à la chance de faire ses preuves et de se voir ami du clan, ou de certains des membres du clan. C'est l’endroit où tous partagent, sans retenue de leur existence ni peur de ne pas savoir comment être. C’est un endroit où la confiance règne et où tous se tournent vers les mêmes structures et instances pour jouir de leur liberté faite de petites concessions volontaires, ceux-ci se faisant les honneurs d’honnêteté, de fierté, de transparence, et d’apparence.

Si la citée est réservée au clan, la ville est au peuple. Mais bien sûr, chaque clan est libre d’y défendre ses points d'intérêts: le ou les château(x), les amis du clan, les relations individuelles, les femelles des autres clans, les proies, les zones de chasses, les lieux d'hygiène publique, les zones de sieste sécuritaires, les centres de services et d’échange sociaux, etc. Le peuple est libre de s’en partager l’occupation et chaque individu ou clan est libre de s'en voir plus ou moins territorial selon les différents individus. Comme dit un baste roux: s’il nous traitent comme des cons, on les traite comme des cons. C’est une zone socialement neutre. Ceux qui sont du peuple ont le droit d’exister et ne seront jamais intrus dans la cité. Objectivement neutre mais subjectivement disputée, il va sans dire que la citée est remplie d’hostilité. De l’indifférence à l’agression, chacun est libre juge de ses mesures et de leurs conséquences.

Le Royaume, aussi connu comme Le Territoire ou Le Monde, est l’étendu de ce qui est connu. C’est là où existent toutes les possibilités. C’est toutes les terres atteignables, celles qui servent à étendre sa ou ses cités. Comme pour les châteaux, un clan ou un individu peut voir différents endroits commes les cités de son territoire. C’est aussi là qu’existe le possible des individus inconnus. Parfois, un intrus est une porte ouverte sur la fusion d’un clan, de châteaux, de cités, ou de royaume, même. puisque depuis la levée de la brume, les territoires se voient beaucoup plus grands. Il n’y à pas beaucoup à dire sur le territoire que les deux autres zonages ne définissent pas. Ce qu’il faut réellement retenir, c’est que le royaume inclut les zones qui ne sont pas des cités, ou des cités qui appartiennent à d’autres peuples aux cités et territoires et des intérêts différents. Mais souvent, ces peuples et intérêts se voient changer avec les besoins des individus alors que le monde s’agrandit.


Pour résumer, Ciar’Basta prend un exemple concret et bien connu: La Reyne. Son principal château est facilement identifiable puisqu’elle l'appelle elle-même Le Château. C'est un grand manoir portuaire en haute ville récemment acquis par le Clan Ciar. Mais il fut avant celà composé de multiples bâtiments et coins de la basse et sous basse de croymery occupés par des membres du clan ou de la bande. Avant encore, le nid, les ruines humides d’une petite cabane en sous-basse.

Ses cités sont Croymery et Nax’Uss, comme sa double citoyenneté en témoigne. Mais de plus en plus, elle peut voir la possibilité de voir les deux s’allier pour joindre leurs peuples et ne faire qu’un seul monde. Pourquoi? Elle voit les deux villes comme de parfaits alliés et de parfait opposés. Pour elle-même vivre des deux réalités et appartenir au deux peuples, elle voit là une belle dualité qui fera perdurer les deux cités. De plus, elle voit ce qui se trouve entre les deux comme autant à une cité qu’à l’autre. Et elle ne semble pas la seule, l’ambassade est un bel exemple. Ceux-ci et ceux-là devraient discuter des ententes de transports libres et rapides entre les deux cités. Même si les deux villes ne sont pas à titre politique fusionnées, celle-ci verra très certainement bientôt comme une seule cité, incluant les contrés de glaces à l’ultime nord et les tertres croyens juste au bord de Croymery. Si les instances de l’un et de l’autre travaillent ensemble avec les mêmes intérêts et observent les principes cités plus tôt, dans le cœur de La Reyne, tous ces territoires géographiques sont son territoire baste. Celà semble étrange, peut-être? Mais alors que son château n’était que petite cahute pourrie, sa cité, elle, était limitée à la sous-basse et certains endroits de la basse Croymery. Un peu comme ce fut son château du temps où Spirue était de la bande.

Donc son territoire actuel s’étend un peu au-delà, effleure Fhel’Asari et Gromtar. Edolas n’est que question de temps alors que La Reyne y trouvera une route possible un jour. Elle tente de repousser les limites de ces terres pour voir ses horizons s’étendre, et les individus de son monde devenir individus de son peuple, ou même, de voir le monde devenir le peuple. Peut-être aura-t-elle après tout l’éternité pour y arriver.